Expo

Igers Anjou – Delphine Darmagnac

"Étonne-moi sur le patrimoine érimûrois", exposition en partenariat avec les Igers Anjou.

La ville de Mûrs-Érigné vous invite à découvrir cette exposition mêlant art photographique, histoire et biodiversité. Ces photos ont été prises par des “Igers Anjou”, une communauté de passionnés de l’Anjou, de son patrimoine et de ses nombreux paysages, actifs sur Instagram. Un défi photo a été organisé au printemps 2023 sur Mûrs-Érigné regroupant 25 personnes qui ont arpenté les rues et chemins de notre commune. 10 photos ont été sélectionnées, chacune comprend un QRcode vous renvoyant à un commentaire détaillé, réalisé entre autres par l’association érimûroise du patrimoine et le Comité Républicain. Nous vous souhaitons une belle découverte.

“Plonger le regard dans le panorama de la basse vallée entre Louet et Loire” par Delphine Darmagnac

La Roche de Mûrs est un éperon rocheux de la fin du massif armoricain. Elle longe sur près de 400 m un bras de la Loire conséquent : le Louet. La falaise de 50 mètres de haut offre un panorama à couper le souffle. Pour un coucher de soleil magique ou une promenade naturaliste atypique, la Rôche de Mûrs est toute indiquée.

L’aménagement du site prend en compte la préservation de sa biodiversité. Les voies d’escalade ont ainsi été conçues en évitant de nuire aux mousses rares. Même si c’est le genêt que le promeneur peut repérer en premier, d’autres plantes protégées viennent prendre ici de la hauteur, comme la Spargoute printanière aux petites fleurs blanches.

Le plantain caréné présent sur le bord de la corniche, est une espèce rare qui forme des touffes de gazon d’où émergent de grandes tiges aux larges épis. Sur les dalles rocheuses, des pelouses accueillent par ailleurs de curieuses plantes grasses comme l’Orpin d’Angleterre. Cette espèce est particulièrement belle lorsqu’elle fleurit : les pétales blancs contrastent avec le cœur rouge des fleurs.

Les activités sont limitées en haut du promontoire afin de réduire le piétinement des plantes patrimoniales. Il est important en ce sens de ne pas s’éloigner des sentiers. Souvent négligée, la diversité des mousses sur le site est pourtant déroutante. Ce ne sont pas moins de 118 espèces qui y ont été répertoriées ! Et toutes les mousses ne se ressemblent pas. La Fissident fausse-osmonde, rarissime, prend par exemple des allures de touffes d’algues. Elle pousse pourtant bien au sec, sur l’escarpement rocheux. La Grimmie des montagnes, un peu moins rare, forme pour sa part des coussinets denses et arrondis.

Sur les parcelles agricoles autour du Centre Culturel Jean Carmet, une gestion par fauche différenciée est menée. Cette action vise en particulier à protéger les nichées du Tariers des prés. Cet oiseau fait son nid à même le sol et expose œufs comme oisillons au passage des machines agricoles. Les parcelles où il s’est installé sont donc fauchées plus tard dans l’année.

Les promeneurs auront peut-être la surprise de croiser des crapahuteurs aguerris : les lézards. Au côté du Lézard des murailles, qui nous est très familier, vit ici le Lézard vert. Un cousin plus imposant et plus coloré !