Prévention
Moustique tigre
Rôle de la Collectivité
Les maires, en tant que garant de l’hygiène et de la salubrité publique, prennent toutes les mesures qui permettent de réduire la présence des moustiques à la source comme :
- sensibiliser et mobiliser les habitants sur les gestes citoyens visant à réduire ou éliminer les gîtes de moustiques dans leurs jardins, sur leur terrasse/balcon (dispositif de récupération d’eau de pluie non couvert, mobilier de jardin, jeux d’enfants, soucoupes et pots inutilisés etc..) ;
Restez connectés, informez-vous grâce à notre journal communal ou nos réseaux sociaux. - détecter et détruire des gîtes présents sur l’espace public communal quand c’est possible (entretien des ouvrages d’évacuation des eaux pluviales sur bâtiments publics, élimination de tous les objets pouvant mener à une stagnation d’eau : poubelles non vidées, déchets sur l’espace public tels que gobelets, canettes, etc…) ;
- prescrire les règles d’urbanisme et d’habitat ;
- prescrire les règles de gestion de déchets.
Les astuces pour limiter la présence de moustiques tigres
- Après chaque pluie, et au moins une fois par semaine, faire la chasse aux récipients contenant de l’eau pour les vider au pied des plantes qui en ont besoin.
- Vérifier ou faire vérifier ses gouttières pour qu’elles s’écoulent correctement.
- Éliminer les déchets verts entreposés pour limiter les lieux de repos des moustiques.
- Mettre du sable dans les coupelles permet de maintenir l’humidité au pied des plantes sans stocker d’eau.
- La biodiversité favorise le développement des prédateurs naturels du moustique tigre comme les araignées, libellules, mésanges, scutigère véloce, autant d’alliés qu’il faut favoriser
Rôle de l’État
La stratégie nationale mise en œuvre vise à freiner cette propagation avec 3 actions principales :
- surveiller par la mise en place d’un réseau de pièges pondoirs relevés jusqu’à deux fois par mois et par la mise à disposition du public d’un portail de signalement du moustique ;
- détruire les gîtes de ponte par l’intervention sur le terrain d’opérateurs habilités et missionnés par les agences régionales de santé (ARS) ;
- agir autour des personnes malades pour éviter tout contact avec le moustique tigre pendant la période de virémie par la mise en œuvre de traitements insecticide lorsque la présence du moustique tigre est constatée.
Déclinaison de cette stratégie en région Pays de la Loire
L’ARS a habilité et missionné Inovalys (ainsi que ses deux sous-traitants le Laboratoire de l’Environnement et de l’Alimentation de la Vendée et Rentokil Initial) pour réaliser la surveillance et la lutte contre le moustique tigre.
Depuis 2023, un réseau d’un peu plus de 200 pièges pondoirs couvre la région. Ce réseau a pu être densifié lorsque la présence du moustique est rapportée par le portail de signalement (www.signalement-moustique.fr), c’est le cas pour Mûrs-Érigne, où plusieurs pièges pondoirs ont été disposés dans des secteurs stratégiques.
Le laboratoire mandaté : Innovalys s’est ainsi rendu chez certains habitants ayant fait un signalement pour constater la présence du moustique tigre.
De même, pour chaque cas de malade de la dengue, du chikungunya ou du Zika qui lui est signalé, l’ARS commande à son opérateur la réalisation d’une prospection dans et autour des lieux fréquentés par le malade.
Pour mener à bien ces enquêtes, les agents habilités doivent pouvoir accéder aux jardins (ou cours) collectifs comme privatifs pour identifier et supprimer le maximum de gîtes de ponte.
Pourquoi la démoustication n’est-elle pas systématiquement mise en œuvre ?
La colonisation du moustique ne peut être inversée par la lutte chimique, en effet :
- une opération de démoustication ne tue que les moustiques adultes à cet instant. Si cela offre un répit, il est de courte durée car de nouveaux moustiques naissent d’œufs et de larves, à l’abri dans leurs réserves d’eaux stagnantes ;
- multiplier les opérations de démoustication peut entraîner la survenue d’une résistance des moustiques aux produits employés. Rendu inefficaces, ces produits biocides ne pourraient plus être employés autour des malades et il ne serait plus possible de prévenir le risque de transmission.
C’est pourquoi, les opérations de démoustication ne sont engagées que lorsqu’il existe un risque sanitaire de contamination : si une personne revient en métropole avec un virus transmissible par le moustique tigre (dengue, chikungunya, ou Zika), sa zone d’habitation sera traitée pour éviter que le virus ne soit transmis.
À lire
Plus d’informations sur le site de l’Agence Régionale de la Santé (ARS)